vendredi 30 août 2013

Balade à Chinatown (reportage photo)


Ce matin, j'ai décidé d'aller me balader dans le centre ville et plus particulièrement dans le 'Chinatown' de Rangoun...



Le matin, des groupes de moines et de nonnes bouddhistes parcourent les rues avec leur urne à aumône



Pourquoi les moines n'auraient-ils pas le droit d'acheter des DVD piratés ?


Pas de législation concernant les droits d'auteur en Birmanie... Tout le monde peut donc copier et revendre CD, DVD et livres à l'envi... Même dans les magasins de disques, ce sont des copies que l'on trouve ! Les oeuvres complètes de
Madonna ou Michael Jackson pour l'équivalent de 50  centimes d'euros, qui dit mieux ?




Aux nonnes, c'est du riz sec que l'on donne


Au marché...


Les légumes sont ici plus frais et bien meilleur marché qu'au supermarché


La substance grisâtre dans la bassine verte est, je pense, le ngapi, une sorte de pâte de poisson, assez salée,
omniprésente dans la cuisine birmane. Son odeur caractéristique vous accompagne souvent ici... 




Revoilà les nonnes



Des marchandises de chaque côté de la rue et une rangée au milieu, juste assez étroite pour pouvoir être
'enjambée' par les voitures


Après le marché, rien de tel qu'un plat de nouilles à la gargotte du coin


Le tout sous le regard bienveillant de la doyenne de l'immeuble...

Plus de photos sont disponibles sur le site associé :  https://www.facebook.com/CedricEnBirmanie (Pas besoin pour ça d'avoir un profil facebook, le site est ouvert à tous).

lundi 26 août 2013

La beauté de la décrépitude


Une récente balade exploratoire de la ville m'a mené récemment vers ce qui est indiqué sur un plan de la ville comme une 'plaine de jeux'.

Sur le plan, les dimensions de cet espace avaient l'air respectables, et je me suis dit que cela vaudrait peut-être la peine d'aller y jeter un oeil.

Arrivé sur place (après avoir dû escalader un mur pour y accéder), je découvre une immense plaine, recouverte de hautes herbes parcourues de sentiers créés par les passages répétés et parsemée de bosquets et d'alignements d'arbres.

Sur un côté de cette plaine s'élève un bâtiment qui a l'air abandonné. Je décide de m'en approcher.


Arrivé plus près, je constate qu'il s'agit d'une sorte de tribune qui devait, à l'époque, permettre à plusieurs centaines de spectateurs de suivre les activités sportives se déroulant sur la plaine.

Le pays ayant été sous domination britannique pendant plusieurs décennies, j'imagine la haute société coloniale de Rangoun se faisant ici servir le thé les dimanches après-midi en jouissant du spectacle des courses hippiques organisées pour leur diverstissement.

La patine de la pierre que mange la végétation donne à l'endroit un air parfois mélancolique, parfois menaçant


Du haut des gradins, on peut apprécier les dimensions de
cet espace jadis dédié au sport

L'endroit est désert et après avoir gravi les gradins pour profiter de la vue sur la plaine de sports, je m'aventure dans les sous-sols du bâtiment humide et rongé par la moisissure.
Il doit s'agir d'anciens vestiaires, d'écuries ou peut-être plus simplement de l'endroit où s'organisait la logistique des événements sportifs organisés ici jadis.

Différents indices me portent à croire que l'endroit est squatté et que des familles doivent vivre ici.
Je préfère donc ne pas pousser mes investigations trop loin et ressors du bâtiment que j'entreprends alors de contourner.




A quoi peut bien servir cette cage dont l'aspect
flambant neuf tranche avec l'endroit ?


Arrivé à l'arrière du bâtiment, l'occupation de celui-ci semble plus évidente.

 




Je continue de contourner le bâtiment et aperçois un groupe de femmes qui pénètrent dans celui-ci par une porte en partie cachée par la végétation.

Je décide de les suivre et débouche sur une passerelle métallique qui me permet d'embrasser du regard un grand espace qui semble servir d'entrepôt. Plus de traces du petit groupe qui me précédait, où ont-elle disparu ?


 

La passerelle mène à un escalier que j'emprunte. A l'étage, une série d'ouvertures, autrefois probablement vitrées, permettent de surplomber l'arrière du bâtiment.

Tout ici est à l'abandon, les escaliers ont perdu leurs rampes, des trous béants percent le sol de béton et de gros blocs de briques semblent se détacher régulièrement des murs et des plafonds.

 

L'ascenseur semble attendre au fond de sa cage.
Plus aucune porte ou cloison n'empêche l'imprudent
visiteur de plonger à sa rencontre

Le contre-poids de l'ascenseur aussi semble attendre
le retour de jours meilleurs


Après avoir longé le bâtiment sur toute sa longueur au niveau du premier étage, je redescends par la volée d'escaliers que je trouve à l'extrémité du couloir.

 

Pas plus engageant que la cage d'ascenseur,
c'est prudemment et en longeant le mur que je
descends par cet escalier...



Peut-être vaut-il mieux que je ne comprenne
pas les avertissements écrits sur le mur...
























 
Je débouche dans un grand hall encombré de vieilles palettes et autres meubles en plus ou moins mauvais état. Au détour d'un de ces amoncellements, je rencontre trois femmes accroupies occupées de débiter des noix de bétel en petits morceaux prêts à l'usage. Un des petits boulots qui permettent d'assurer la survie de nombreuses personnes en Birmanie.



Etonnées de me voir là, elles acquiescent de la tête quand je leur demande si je peux prendre une photo et me
gratifient d'un grand sourire quand je les remercie après les avoir observées pendant quelques minutes.


Les trois dames m'indiquent le chemin de la sortie et je me retrouve à nouveau à l'avant du bâtiment. 




Trois hommes portant le longyi traditonnel discutent en regardant la plaine qui s'étale devant leurs yeux. Je me demande s'il s'agit des maris des trois femmes que je viens de croiser et s'ils habitent là, dans les sous-sols des tribunes.

 

Les Birmans sont souvent accroupis comme sur cette photo. C'est dans cette position qu'ils attendent le bus ou
se reposent au bord du chemin, même quand des sièges ou rebords permettraient de s'asseoir.


En traversant le terrain herbeux pour regagner la sortie, je tombe sur quelques chèvres. Je suppose que celles-ci contribuent à la subsistance des familles qui ont élu domicile ici, recréant à leur manière un mode de vie rural en plein milieu de la métropole.


 



vendredi 23 août 2013

Modernisation...



Yangon change de jour en jour.

Je ne suis ici que depuis un peu plus de deux mois et déjà je vois la ville se transformer.

Il y a bien sûr les bâtiments qui poussent comme des champignons et les grues qui s'élèvent à l'horizon, le nombre de voitures qui augmente de jour en jour, les téléphones portables qui sonnent de plus en plus, les cartes des restaurants qui se mondialisent à vue d'oeil, les ambassades qui ouvrent les unes après les autres, les compagnies aériennes qui ajoutent Yangon à leurs destinations, etc. etc. Comme s'il fallait rattraper au plus vite le 'retard' accumulé pendant les décennies d'isolement.

Mais ces derniers temps, c'est une autre apparition qui m'a frappé.

A tous les carrefours stratégiques, sur toutes les principales artères, à proximité de tous les importants lieux de rassemblement éclosent d'énormes écrans vidéos publicitaires diffusant à longueur de journée leur propagande consumériste.

Les grands panneaux publicitaires étaient déjà bien présents quand je suis venu la première fois à Yangon mais ces panneaux électriques sont récents dans le paysage de la ville.

C'est surtout leur incongruité qui me marque tant. Si ce genre d'enseigne est à sa place au Times Square de New York ou dans le centre de nos villes occidentales (encore que je ne me souviens pas en avoir vu beaucoup), je trouve leur présence ici 'déplacée'.

Cela vient probablement en partie du fait que ces placards lumineux sont souvent placés dans des rues dont les bâtiments sont pour la plupart pour le moins défraîchis, voire carrément décatis.
Mais c'est surtout lorsque l'on sait qu'une majorité de la population birmane (et une bonne partie des habitants de Yangon) n'a pas accès à l'électricité et que les coupures de courant sont ici quotidiennes du fait des capacités de production insuffisantes que l'absurdité de la présence de ces monstres énergivores apparaît au grand jour... 




Heureusement, certaines choses ne changent pas en Birmanie...

mardi 20 août 2013

Chaw le taxi il connaît pas tout...


Yangon doit être la ville au monde avec le plus grand nombre de taxis par habitant.

Quand il me prend l'idée de faire un rapide sondage en comptant la proportion de taxis dans le trafic, j'arrive en général à plus de 50% de taxis... Le pourcentage restant se partage entre bus et camionnettes de transport public, voitures particulières et véhicules utilitaires.


La pagode Sule, qui fait office de rond-point, entourée
par le ballet des taxis




Si je ne me trompe pas, 5 taxis, 3 voitures particulières, 1 bus



3 sur 3 ici...
La configuration et la topographie de la ville font que la plupart des lignes de bus que j'ai identifiées jusqu'à présent roulent sur un axe Nord-Sud en desservant les deux principales artères que constituent Pyay Road et Kaba Aye Pagoda Road. Mes déplacements impliquant surtout des mouvements Est-Ouest, c'est en taxi que j'effectue une grande partie de mes trajets motorisés en ville.

Cette situation a l'avantage de me permettre de faire le plein d'anecdotes dont en voici quelques unes...

Ce petit garçon se faufile entre les voitures pour
vendre des guirlandes de fleurs

Remarquez le volant à droite, alors que l'on roule à droite
en Birmanie... J'en parlerai dans un prochain billet

 
Un type de chauffeur de taxi que j'ai eu le privilège de croiser plusieurs fois est celui qui, tout content d'avoir embarqué un occidental, tient à me soigner aux petits oignons et à rendre mon trajet le plus agréable possible. Ce qui se traduit immanquablement par un changement de programme radio... Tandis qu'en général, les chauffeurs équipés d'un matériel audio écoutent une radio birmane, ce type de chauffeur là s'empresse de sortir une cassette de derrière les fagots pour me faire profiter du meilleur de la musique occidentale. J'ai ainsi récemment subi 'Barbie Girl' du groupe scandinave Aqua (voir http://www.youtube.com/watch?v=ZyhrYis509A) avec le volume poussé au maximum. La durée du trajet m'a permis de profiter des paroles profondes de cette chanson pendant environ 15 minutes... Les taxis roulant généralement toutes fenêtres ouvertes, les passants auront pu profiter (presque) autant que moi de cette intense extase musicale.

Plusieurs fois, mes trajets en taxi ont été l'occasion de pratiquer mes rudiments de la langue locale. Outre la rapide négociation du prix de la course que je fais maintenant en birman (et j'ai remarqué que quelques mots baragouinés en birman dès la prise de contact ont l'effet immédiat de faire diminuer de manière significative le prix de départ ...), mes déplacements sont en effet parfois l'occasion de tenir une conversation simple avec le chauffeur si celui-ci se montre patient et bienveillant.... J'ai ainsi pu, il y a peu, comprendre qu'un de mes interlocuteurs était d'origine chinoise (coup de chance, j'avais justement appris les adjectifs de nationalité au cours de birman de la veille !) et qu'il avait huit enfants (!!).

Comme le 'belge' n'est pas une langue, il n'y a pas vraiment d'adjectif pour cette nationalité dans la langue birmane. Il faut alors avoir recours à l'anglais et introduire le mot 'Belgian' dans la phrase. En général, cela n'aide pas vraiment les Birmans alors j'ai pris le parti de dire à mon sympathique chauffeur que j'étais français. La première fois où le mot 'Belgian' a évoqué quelque chose à un de mes interlocuteurs birmans, c'était 'Jean-Claude Vandamme'... La deuxième fois, mon interlocuteur s'est mis à me parler de Rock metal et du groupe Sepultura... Ce n'est qu'en consultant Wikipédia ce soir-là que j'ai compris que mon bonhomme avait probablement confondu Belgique et Brésil, le groupe de rock Sepultura étant originaire de Belo Horizonte... J'ai depuis lors renoncé à essayer d'expliquer que je viens de Belgique...

Après m'avoir annoncé fièrement être le papa de 8 enfants, le chauffeur m'a demandé combien j'avais d'enfants. Il a semblé très embarrassé quand je lui ai répondu que je n'en avais pas et notre conversation s'est arrêtée là. Peut-être aurais-je pu soulager son malaise si j'avais su comment dire 'pas encore' en birman...

Je garde également un souvenir amusé d'un chauffeur qui, après avoir échangé quelques mots, me montre fièrement un ancien billet de banque à l'effigie du général Aung San sur lequel est indiqué 'Union of Burma' et non 'Union of Myanmar' comme c'est le cas actuellement. Cela indiquerait qu'il n'est pas trop d'accord avec le changement du nom officiel du pays et donc avec le gouvernement qui l'a décrété en 1989...

Un autre phénomène qui me permet parfois de faire des rencontres impromptues c'est que certains petits filous embarquent plus d'un client à la fois. Il m'est ainsi arrivé à plusieurs reprises de me rendre compte, après avoir expliqué ma destination et négocié le prix, que le taxi était déjà occupé et que nous allions donc faire un bout de chemin ensemble. Tant mieux s'il se trouve que nous allons tous les deux dans la même direction, pas de chance pour l'un de nous deux s'il s'avère que la combinaison des deux trajets impliquera un long détour pour celui qui n'est pas déposé en premier (et qui n'est pas d'office le premier à avoir embarqué...). Sympathique quand le co-passager du jour est charmant et que l'on n'est pas pressé, plus embêtant quand on a rendez-vous et qu'on n'est déjà pas à l'avance...

Les trajets en taxi me permettent parfois de constater la capacité d'endurance de certaines épaves. Si la plupart des taxis sont en bon état, et qu'une bonne proportion de ceux-ci sont même particulièrement neufs, il arrive qu'un tas de ferraille indescriptible se présente. A chaque nid de poule (et il y en a beaucoup) et à la moindre bosse sur la route, j'ai l'impression que nous allons y laisser le châssis ou le moteur, mais à chaque fois, nous sommes arrivés à bon port et la voiture est répartie vaillamment en pétaradant sa victoire.

Les chauffeurs ne sont à ce propos pas non plus toujours des plus engageants... Il faut avouer que le sourire édenté et rougi par de longues années de mastication du bétel ne fait rien pour arranger l'aspect déjà hirsute de certains d'entre eux. Et quel délice lorsqu'à chaque arrêt de la circulation, ce monsieur en profite pour ouvrir sa portière et se pencher vers l'extérieur pour émettre un long crachat rouge brique sur le bitume...

Le titre de cet article se réfère au fait que la plupart des taxis ne connaissent pas bien la ville... Je me demande d'ailleurs quels sont les critères pour être chauffeur de taxi à Yangon dans la mesure où la rumeur court (ce sont des Birmans qui me l'ont dit) qu'il ne faut même pas avoir son permis de conduire...

Comme on ne peut pas compter sur la connaissance limitée de la ville qu'a le chauffeur, il faut user de stratagèmes. J'ai essayé d'indiquer ma destination sur un plan de la ville, cela n'aide en général pas beaucoup. Un système qui fonctionne en général mieux est de se faire conduire vers un endroit connu (une pagode, un hôtel, un centre commercial) et une fois dans les environs, jouer les co-pilotes et guider le taxi jusqu'à bon port. Ce qui implique bien sûr que vous connaissiez les environs de l'endroit où vous souhaitez vous rendre... Je suis parfois assez frustré de ne pas pouvoir m'expliquer lorsque le chauffeur du taxi dans lequel je prends place s'entête à emprunter les grands axes routiers hyper congestionnés alors que je connais les raccourcis par les voies secondaires pour les avoir pratiquées grâce à des chauffeurs plus rusés. 

Etant donné la situation de la circulation en ville ici (cela ne fait qu'empirer avec un nombre de voitures particulières qui augmente de manière exponentielle) et surtout vu le style de conduite des automobilistes de Yangon, je ne compte pas me lancer moi-même dans la mêlée et vais donc probablement continuer à vivre des aventures en taxi pendant ces prochaines années...
A force de héler régulièrement les taxis aux mêmes endroits et aux mêmes heures, je me demande si je vais un jour tomber sur un taxi que je connais déjà... Et si c'est le cas, si nous nous reconnaîtrons mutuellement...

jeudi 15 août 2013

Véronique et Davina à l'ère de l'hyper connectivité


Je pense qu'une étude sociologique comparative des salles de fitness ne manquerait pas d'intérêt...

En Europe (et ailleurs je suppose), les salles de sport sont souvent des lieux de drague où ces messieurs roulent des mécaniques en soulevant des tonnes de fonte pour impressionner les donzelles en legging rose à la sortie de leur séance de Zumba.

Ici, elles s'apparentent plus à des salons de thé ! Je fréquente de temps en temps la salle de sport de l'hôtel où nous logeons (eh oui, toujours pas de logement !). Celle-ci n'est pas réservée aux clients de l'hôtel et est donc également fréquentée par des Birmans.

Ce qui m'a permis de faire cette constatation.

Il me semble que la plupart des membres de la salle (il s'agit principalement de dames...) viennent ici pour discuter entre elles ou avoir de (très) longues conversations au téléphone plutôt que pour faire de l'exercice physique...

C'est parfois assez drôle à observer. Elles commencent en général sur le tapis roulant. Dès le programme encodé et la machine lancée, elles s'emparent de leur téléphone mobile et appellent une amie. S'ensuit une conversation animée qui durera tout le temps de l'exercice.

Ce qui devient plus ennuyeux c'est que cela ne s'arrête pas là. Une fois leurs kilomètres avalés, elles s'installent généralement sur l'un des engins de torture de la salle pour continuer leur conversation. Je veux dire par là qu'elles s'assoient sur l'engin en question, sans pour autant faire les abdominaux ou les tractions pour lesquels la machine est prévue !

Cela ne pose pas trop de problèmes quand il n'y a qu'une ou deux de ces Jane Fonda du portable mais quand il y en a une dizaine (ce qui arrive notamment sur l'heure du midi), tous les bancs de musculation et autres tables à lombaires se retrouvent vite monopolisés par ces athlètes du GSM, au grand désespoir de ces messieurs, qui nous, sommes vraiment là pour transpirer et grimacer... ;-)



mercredi 14 août 2013

Pagodes à gogo... (2) - Reportage photo




De la fenêtre d'un taxi, j'ai repéré il y a quelque temps une pagode imposante entre chez moi et l'aéroport.
En ce dimanche relativement ensoleillé pour la saison, je décide de me dégourdir les jambes et d'en faire le but d'une promenade qui me permettra de découvrir un nouveau quartier que je ne connais pas.


En route vers la pagode, scènes de vie quotidienne...


Cette pagode assez monumentale est située dans un
environnement verdoyant, un peu en dehors de la ville

Alors que je contourne la pagode pour en trouver l'entrée, je suis tout à coup
survolé par cet étrange oiseau se déplaçant le long d'un fil en grinçant gaiement


L'oiseau doré semble relier un point que je ne distingue pas encore au pied de la pagode à un des balcons situé au bas de la coupole dorée...


Je constate que le volatile sert à déposer des offrandes et à les acheminer
en haut de la pagode.


Prêt pour le départ...



L'animal vu de plus près.
The Burmese mythological bird duck Hintha also known as Hamsa originated from where the Bago river once flowed strongly into the Yangon River and from there out to sea. At one time a huge area was mostly under water with only the tip of a hill rising out of the fast flowing river. The myth describes how a couple of Hintha birds or waterfowl with golden neck feathers, were seen resting on the tip of the hill by two Princes who later founded the kingdom. The dry space on top of the hill was so small that the female bird had to perch on the back of her gallant mate. This gave rise to the unfounded rumour that Bago ladies would get the upper hand in marriage; maybe it would be more correct to say that Bago men make good husbands.
The beautiful bird duck Hintha remains a beloved symbol of the Mon people. The very spot is immortalised by a pagoda, the Hintha Gon Paya. One of the greatest kings to rule from Bago was Dhammazedi who reigned from 1471 to 1492. In the space of just twenty-one years, not only did he build many pagodas in Bago but he also re-gilded the Shwedagon Pagoda of Yangon (then known as Dagon) with four times his and his Chief Queen’s weight in gold. His mother-in-law, the Queen Shin Saw Pu, had been the first to gild this stupa completely, with her weight in gold, which was about 42kg. The three stone inscriptions he set up on the Shwedagon platform are priceless historical documents.


Original Images and article found here http://goldentriangleantiques.com/burmese-mythological-bird-duck-hintha
Non, il ne s'agit pas d'un vulgaire canard mais bien de l'oiseau mythologique 'Hintha' dont les représentations sont nombreuses en Birmanie. La légende (d'origine Môn, un peuple qui vit à l'est de la Birmanie et en Thaïlande) veut qu'alors que toute la plaine était inondée, un couple de ces oiseaux survola la région. Il n'y avait pour se poser qu'un tout petit rocher qui dépassait de l'eau. Trop petit pour y prendre place tous les deux, le mâle se posa d'abord afin que la femelle puisse se reposer sur son dos. A cet endroit fut construit la pagode Hintha Gon Paya, dans la ville de Bago, qui fut la capitale du royaume Môn. Bago est aujourd'hui une ville de taille moyenne, à environ deux heures de route au nord de Yangon. Elle est connue pour ses nombreuses pagodes et autres monuments historiques.
The Burmese mythological bird duck Hintha also known as Hamsa originated from where the Bago river once flowed strongly into the Yangon River and from there out to sea. At one time a huge area was mostly under water with only the tip of a hill rising out of the fast flowing river. The myth describes how a couple of Hintha birds or waterfowl with golden neck feathers, were seen resting on the tip of the hill by two Princes who later founded the kingdom. The dry space on top of the hill was so small that the female bird had to perch on the back of her gallant mate. This gave rise to the unfounded rumour that Bago ladies would get the upper hand in marriage; maybe it would be more correct to say that Bago men make good husbands.
The beautiful bird duck Hintha remains a beloved symbol of the Mon people. The very spot is immortalised by a pagoda, the Hintha Gon Paya. One of the greatest kings to rule from Bago was Dhammazedi who reigned from 1471 to 1492. In the space of just twenty-one years, not only did he build many pagodas in Bago but he also re-gilded the Shwedagon Pagoda of Yangon (then known as Dagon) with four times his and his Chief Queen’s weight in gold. His mother-in-law, the Queen Shin Saw Pu, had been the first to gild this stupa completely, with her weight in gold, which was about 42kg. The three stone inscriptions he set up on the Shwedagon platform are priceless historical documents.


Original Images and article found here http://goldentriangleantiques.com/burmese-mythological-bird-duck-hintha



L'intérieur de la pagode. Il s'avère que celle-ci aussi abrite une relique...




C'est une dent du Bouddha que les dévots viennent adorer ici




D'énormes lions gardent généralement l'entrée des pagodes





La sortie de l'école monastique rattachée à la pagode ?



Et sur le chemin du retour, à quelques centaines de mètres de la pagode, un 'nat'
humblement suspendu dans un sac plastique à un arbre (dont il symbolise probablement l'esprit)
vient me rappeler que la spiritualité des Birmans va au-delà du bouddhisme