dimanche 8 septembre 2013

Bagan, une des splendeurs de la Birmanie


Même si je suis loin d’avoir fini de découvrir Rangoun, je me suis dit qu’il était temps de commencer à explorer d’autres régions du Myanmar.

Et c’est Bagan que j’ai décidé de visiter, non seulement parce qu'il s'agit d'un des berceaux de la Birmanie, mais aussi parce que c’est le passage obligé de tout touriste dans le pays.

En tant que tel, Bagan est littéralement envahie de visiteurs pendant la haute saison touristique (qui correspond à la saison ‘fraîche’ s’étendant de novembre à février) et je me suis dit que ce début de mois de septembre serait une période idéale pour visiter la région : les touristes ne sont pas encore arrivés, la température y est supportable (contrairement à la saison chaude qui va de mars à juin) et la saison des pluies (qui commence en juin et se termine en octobre) y est beaucoup moins marquée qu’à Rangoun, plus proche des côtes.

La "zone archéologique de Bagan" qui s'étale sur 42 km² au bord du fleuve Irrawady, à environ 600 km au nord de Rangoun englobe plus de 2000 pagodes, temples et stûpas qui en font un véritable musée vivant à ciel ouvert.

C'est un lieu magique, offrant des panoramas à couper le souffle que les descriptions et photographies ne peuvent révéler... Ce site qui contient un patrimoine architectural et historique fabuleux semble parfois irréel, au gré de couleurs qui changent en fonction de la lumière et du spectacle qui se révèle quelque soit la direction vers laquelle le regard se porte. 




Un des avantages d'y aller en septembre est donc de ne pas être confronté à d'innombrables visiteurs. Toutefois, le site est tellement étendu que je suis persuadé qu'il est possible, même au plus fort de la fréquentation touristique, de trouver des endroits où la sérénité est préservée.
Le revers de la médaille est que, en tant que rare client potentiel, j'étais la cible de chaque vendeur de babiole (souvent des enfants...) et de chaque conducteur de calèche ou loueur de vélo...  Même si certains se montrent plus persistants que d'autres, il suffit en général de leur dire non un ou deux fois pour qu'ils disparaissent comme ils sont apparus.



Partout, des calèches permettent aux touristes, mais aussi aux locaux, de
se rendre d'un point à l'autre du site. Ici, l'une des portes du village de 'Old Bagan'.

Au cours des deux siècles et demi qu'a duré l'apogée de Bagan jusqu'aux invasions mongoles de la fin du treizième siècle, c'est une véritable frénésie de construction qui s'est emparé des différents rois de Bagan, les incitant à construire plus de 4000 temples (selon certains, il s'agirait même de plus de 12000 temples...) destinés à offrir un cadre digne de Bouddha. C'est une partie de ces structures de briques et de stuc que l'on admire encore aujourd'hui, les bâtiments laïcs, construits en bois, de la capitale impériale qu'était Bagan ont quant à eux disparu depuis longtemps.

Des siècles d'érosion, de pillages, de négligence, de restaurations pas toujours appropriées, de tremblements de terre ont bien sûr profondément modifié le site. Celui-ci n'en reste pas moins époustouflant.



J'ai passé trois jours à Bagan où j'ai rapidement perdu la notion du nombre de temples que j'ai visités. Certains sont plutôt sobres et dénués de décoration, d'autres ont les murs intérieurs recouverts de peintures anciennes, d'autres encore arborent de nombreuses statues de bouddha. Certains peuvent s'escalader, offrant des panoramas somptueux, d'autres sont en réparation et inaccessibles au public, certains sont déserts tandis que d'autres sont 'surveillés' par un gardien généralement très enthousiaste d'avoir de la visite et particulièrement zélé pour faire découvrir les moindres détails du sanctuaire dont il a la charge. 



La surface granuleuse de ce bouddha s'explique par les petites
pastilles de feuilles d'or que les fervents visiteurs y ont apposées.


On voit ici quelqu'un apposer sa donation sous forme d'une petite feuille d'or qu'il vient coller sur la statue
un peu à la manière d'une décalcomanie


Ma première matinée à Bagan a été consacrée à parcourir les sentiers de Old Bagan et à visiter les principaux temples du village. L'après-midi, une rencontre impromptue avec une expatriée américaine logeant au même hôtel que moi à Yangon m'a décidé à emprunter un des bâteaux que des pêcheurs mettent à disposition des touristes pour agrémenter leurs revenus. Cela nous a permis de traverser le majestueux fleuve et d'admirer la vue imprenable qui s'offre du sommet (surmonté d'une pagode...) de la colline que nous avons escaladée ensemble.



Au bord du fleuve, les bâteaux colorés des pêcheurs servent aussi à faire
traverser l'Irrawaddy aux villageois et aux visiteurs de passage

C'est toutefois particulièrement de mes deux jours de pérégrinations à vélo que je garde un souvenir chargé d'émotion. Pédaler au hasard des chemins de terre qui sillonnent la plaine de Bagan reliant entre eux les différents monuments religieux, les différents villages et les champs des agriculteurs permet en effet non seulement de s'approprier le lieu mais aussi d'aller à la rencontre des gens pour qui cet endroit est un cadre de vie avant d'être un site touristique ou historique.







Une de ces rencontres mémorables aura été celle que j'ai eu l'occasion de faire avec la famille Yar Pyi, dont il sera question dans le prochain billet de ce blog...

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Plusieurs séries de photos relatives à mon séjour à Bagan vont être publiées sur la page publique Facebook liée à ce blog. (https://www.facebook.com/CedricEnBirmanie)
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4 commentaires:

  1. ca donne envie tout ça...
    ressemble un peu à Tikal ? (Mexique)
    des photos de vous aussi pls !
    bisous

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    1. Tikal se trouve plutôt au Guatémala, non?

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  2. aura-t-on le plaisir de voir Cédric-à-vélo ?Y

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  3. Tikal se trouve en effet au Guatémala. Et c'est vrai que j'ai pensé aux pyramides mayas en escaladant certains temples...
    Cédric en Birmanie

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